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Press release

Fusions-acquisitions : après un rebond inattendu, le jeu devient plus compétitif et plus ouvert dans un monde post-covid

Fusions-acquisitions : après un rebond inattendu, le jeu devient plus compétitif et plus ouvert dans un monde post-covid

Selon le rapport mondial 2021 de Bain & Company sur les fusions-acquisitions, la pandémie a accéléré des tendances observées depuis plusieurs années, avec notamment l’urgence d’acquérir de nouvelles compétences digitales, la prégnance accrue des transactions locales, l’émergence de l’ESG et l’intervention de plus en plus présente de la puissance publique et des régulateurs.

  • 16 février 2021
  • min

Press release

Fusions-acquisitions : après un rebond inattendu, le jeu devient plus compétitif et plus ouvert dans un monde post-covid

Paris - le 17 février 2021 - 2020 aura été une année particulièrement volatile pour les activités de fusions-acquisitions, avec un arrêt quasi total de l'activité dans les premiers mois de la crise du Covid-19, suivi par un fort rebond au second semestre, enregistrant une hausse aux 3ème et 4ème trimestres de 30% en valeur par rapport à l’année précédente, pour atteindre un total de plus de 28 500 transactions (2 800 milliards de dollars). Cette nouvelle étude de Bain & Company, réalisée auprès de 300 professionnels des fusions et acquisitions, révèle que dans le contexte actuel, l'appétit pour les fusions-acquisitions reste fort : la moitié des professionnels interrogés s'attend à une croissance des opérations de M&A dans son secteur en 2021. 

Les résultats révèlent également que les fusions-acquisitions sont un pilier stratégique de plus en plus fondamental pour les entreprises : 45 % des professionnels interrogés les considèrent comme un vecteur de croissance pour les trois prochaines années, contre environ 30 % au cours des trois dernières années. « 2021 promet d'être une année dynamique pour les fusions et acquisitions »observe Pierre de Raismes, associé de Bain & Company et porte-parole de l’étude en France. « Les dirigeants s'attendent à une augmentation des opérations de fusions-acquisitions et à ce que ces dernières deviennent encore plus déterminantes dans leurs stratégies de croissance. Pour être compétitifs dans cet environnement de plus en plus disruptif, les professionnels du M&A doivent repenser leur stratégie M&A et leur feuille de route, élargir leurs options au capital-risque d'entreprise, aux partenariats et aux participations minoritaires, et accélérer la digitalisation de leur processus ». 

 

Le « résultat surprise » de 2020 : des valorisations en hausse  

Alors que la pandémie mondiale a paralysé l’économie pendant plusieurs moisun résultat contre-intuitif vient s’ajouter au rebondissement inattendu des opérations de M&A observé au second semestre 2020 : on aurait pu s’attendre à une baisse des valorisations similaire à la crise financière de 2008 - qui avait vu les multiples chuter d'environ 30 % en deux ans  mais c’est le contraire qui s’est produit en 2020. À l'échelle mondiale, le multiple d’EBITDA a augmenté de x13 en 2019 à x14 en 2020, grâce à la croissance rapide de secteurs tels que la technologie, les télécommunications, les médias et l’industrie pharmaceutique. Les plans de relance, auxquels s’ajoutent la persistance des taux d'intérêt bas, l’augmentation de l’épargne disponible des ménages, la poudre sèche record dans le private equity et l'accessibilité du marché de la dette, ont contribué à maintenir les prix des actifs à un niveau élevé. 

 

Un appétit grandissant pour les actifs de croissance et de nouvelles compétences critiques 

Il y a quelques années, Bain a observé une augmentation des « scope deals » (transactions liées à l’acquisition de compétences), visant à ouvrir aux entreprises l’accès à des marchés à forte croissance ou à acquérir de nouvelles capacités, essentiellement technologiques et digitales. Cette tendance s'est poursuivie en 2020 : la part en volume des « scope deals » atteignant 56 % du total des transactions de plus d'1 milliard de dollars, contre 41 % en 2015.  

Les secteurs des nouvelles technologies, des produits de consommation et des soins de santé se distinguent avec la part la plus élevée de « scope deals ». Le besoin croissant de nouvelles compétences critiques a été au cœur de nombreuses transactions récentes. Par exemple, la demande croissante des consommateurs en matière de livraison directe a conduit à l'acquisition de Deliv par Target, de Freshly par Nestlé ou encore de FreshDirect par Ahold Delhaize. 

Les transactions M&A d’effet d’échelle (« scale deals»restent également pertinentes, notamment dans les secteurs qui, sous l'effet de la pandémie, accélèrent la disruption de leurs modèles économiques, à l’instar des médias traditionnels et du retail qui connaîtront une consolidation accrue. Dans les secteurs de la banque et des télécommunications, la consolidation est également encouragée par les régulateurs. Dans le secteur bancaire, les États-Unis et l'Europe assistent déjà au début d'une consolidation nationale, avec des opérations telles que PNC et BBVA USA aux États-Unis, Caixa et Bankia en Espagne, et Intesa Sanpaolo et UBI en Italie. 

 

Chaînes d'approvisionnement : le grand retour du local  

La crise de la Covid-19 a accéléré des tendances de fond qui se faisaient sentir depuis quelques années dans le paysage du M&A, à l’instar du déclin des transactions transfrontalières au profit des opérations locales ou régionales. Avec un rythme déjà ralenti sous l’effet de la surveillance accrue des opérations transfrontalières et les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, cette tendance s’est fortement accélérée avec les préoccupations relatives à la chaîne d'approvisionnement mises en évidence par la crise du Covid-19. Ainsi, 60 % des professionnels interrogés voient dans la localisation de la supply chain un facteur déterminant dans l'évaluation des deals à venir. 

À titre d’exemple, en 2020, le nombre de transactions d’Asie vers les Amériques et l'Europe a chuté de 29 % par rapport à 2019. Avec une baisse globale des deals en valeur de seulement 2,5 %, les acquéreurs Chinois ont concentré 93 % de leurs investissements aux entreprises nationales, et seulement 5 % environ aux régions Amériques, Europe, Moyen-Orient et Afrique, en forte baisse par rapport aux 11 % de 2019 et aux 25 % de 2016, année où les transactions M&A d’entreprises chinoises à l'étranger ont atteint un niveau record. 

 

L’ESG, une nouvelle force motrice dans les transactions 

L'année 2020 restera également dans les mémoires comme celle où l'ESG aura pris une place prépondérante dans les critères d’évaluations, sous l’effet conjoint d’une demande croissante des investisseurs et consommateurs finaux, nécessitant l'extension de la sélection des cibles, le développement de nouvelles capacités de diligence et l'utilisation de nouvelles sources de données. Pour de nombreux acquéreurs, il s'agit d'un tout nouveau territoire à explorer. Cette dimension extra-financière ESG a été la force motrice de plusieurs deals en 2020 et cette tendance devrait continuer à s’accentuer.  

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Retrouvez tous les résultats et perspectives par secteurs du Rapport Bain M&A 2021 

Pour programmer une interview avec Pierre de Raismes, veuillez contacter France de Roquemaurel

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