Les Echos Capital Finance
Les NFT, outils de démocratisation
Le soufflé du métavers retombé, tout n'est pas à jeter dans les technologies Web3. « Pour les fonds d'investissement, la notion de jetons non fongibles (NFT) reste intéressante sur l'aspect d'une finance décentralisée avec un modèle beaucoup plus distribué », assure Thibaud Chabrelié associé de Bain Company à Paris au sein des pôles private equity, média & divertissements et technologie & analytics. Tout cela reste néanmoins très naissant et seuls les experts qui savent manier le Web3 se lancent dans des projets pilotes. Nous sommes donc très loin du déploiement à grande échelle.
La liquidité, élément crucial aux yeux des épargnants, est également assurée. « Le jeton étant beaucoup plus facile à trader, et donc à transférer, on peut imaginer la mise en place de mécanismes structurés d'échange secondaire, de conservation des titres, de prêts sur marge… », entrevoit l'associé de Bain & Company.
Dans son dernier rapport annuel, Bain & Company indiquait qu'elles étaient environ 5.000 dans le monde à avoir levé 94 Md$ de capitaux pour démarrer leur business. L'année dernière, « un marché moins passionné, les investisseurs privés ont injecté entre 20 et 30 Md$ dans ces entreprises », précise le rapport. Une sorte de retour à la normalité après le pic de 2021 et qui semble se confirmer cette année.
« Actuellement, les investisseurs s'intéressent davantage à des thèmes de digital wallet et de smart contract qu'à la blockchain en elle-même, qui subit de plein fouet la crise des cryptos », observe l'associé de Bain & Company.
Mais même si le déploiement du Web3 prend davantage de temps que prévu, aucun retour en arrière ne semble envisageable. Les équipes de spécialistes sont déjà en place chez les géants du private equity afin de mieux appréhender la technologie et ses enjeux pour les sociétés en portefeuille. Et du côté de Bain & Company, « on reste convaincu que les gagnants de demain sont ceux qui se poseront la question aujourd'hui ».
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